Du 11 au 13 novembre, le réseau Manor a organisé cette année son congrès des dirigeants à Aix-en-Provence rendant hommage à Jean Korcia pour ses 20 années passées à la tête du réseau, avec comme invité d’honneur Jean-Yves Le Drian, ancien Ministre de la Défense et des Affaires Etrangères.
A l’occasion de nombreux débats et tables rondes sur le thème du « Monde d’après », le nouveau président Grégory Mavoian exposera son projet pour un renouveau ambitieux du réseau avec un site internet moderne orienté vers le marketing digital, le développement de nos nouveaux services aux adhérents tels que le conseil juridique et social, des outils technologiques dernière génération permettant un pilotage individualisé en temps réel et le lancement de la Manor Academie.
Le congrès des dirigeants sera également l’occasion de rappeler les valeurs fondatrices de Manor, à savoir la réversion intégrale des incentives fournisseurs. Ce modèle transparent unique en son genre insuffisamment connu de la profession que la nouvelle direction souhaite résolument promouvoir.
De plus, le Conseil d’administration souhaite mieux prendre en compte les nouvelles tendances en matière de loisirs et de Tourisme d’affaires, c’est pourquoi pour la première fois dans la vie du réseau de nombreux réceptifs seront présents à ce congrès.
Cette nouvelle impulsion vise enfin à apporter des réponses à un moment crucial pour les agences de voyages à savoir le changement total de modèle économique de la distribution. Contrairement au passage de la commission aux fees où il y avait un consensus, aucun modèle de substitution n’est proposé à l’heure actuel. Dans le même temps, les agences doivent payer pour accéder à l’offre alors qu’elles étaient rémunérées jusque-là, avec de surcroît des coûts en constante augmentation dont notamment les salaires et une productivité à la baisse due aux nouveaux modes de distribution.
Plusieurs voies se dessinent :
- Ne serait il pas normal que les agences puissent payer par carte bancaire, tout comme peuvent le faire les voyageurs ou sociétés ?
- Faut il revenir sur le statut de mandataire ? comment celui-ci peut il s’appliquer sans une juste rémunération du mandataire ?
- Faut il revenir au modèle de la commission, beaucoup plus rentable à la fois pour les compagnies et les agences, si on regarde ce qui s’est passé pendant le covid et les cours de bourse des compagnies américaines versus européennes ?
- Comment expliquer, à couts de distribution sensiblement équivalents, que des compagnies rémunèrent et/ou proposent des tarifs négociés aux agences alors que d’autres ne le font pas ? faut il alors rétablir la vérité vis-à vis du client, qui l’ignore, en intégrant dans le prix de vente une surcharge de distribution aux compagnies qui ne jouent pas le jeu ? sur le même fondement juridique que les compagnies qui appliquent la surcharge gds…
- Faut il appliquer une surcharge producteur quand celle-ci impacte la productivité des agences ?
- Faut il aller vers le tarif net, vendu en « business package », solution qui permettrait une saine concurrence entre toutes les parties prenantes avec le marché comme arbitre ?
Les dirigeants du réseau se prononceront donc à l’issue de ces journées d’Aix, afin que comme souvent Manor fasse entendre sa singularité et soit le premier à proposer une solution pérenne et viable pour l’ensemble de la distribution.
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